Pour cette 17e édition la Biennale de Lyon met à l’honneur la scène lituanienne représentée par les artistes suivants :

Andrius Arutiunian est né en 1991 à Vilnius en Lituanie. Il vit et travaille à La Haye au Pays-Bas. Compositeur de formation, Andrius Arutiunian travaille avec des formes hybrides de son à travers des installations, des oeuvres vidéo et des performances. Pluridisciplinaire, son oeuvre explore les savoirs non occidentaux, les histoires ésotériques et vernaculaires, et les méthodes alternatives d’organisation du monde. À travers des thématiques aussi variées que l’extraction du pétrole et de la voix, la violence frontalière et les technologies d’intelligence artificielle, ou l’émergence de l’éthio‑jazz, le travail d’Andrius Arutiunian remet souvent en question la notion d’accord musical, social et politique, en utilisant des formes sonores hypnotiques et énigmatiques.

Lina Lapelytė est née en 1984 à Kaunas en Lituanie. Elle vit et travaille à Londres au Royaume-Uni et à Vilnius en Lituanie. À travers la musique, l’installation et la performance, Lina Lapelytė cherche à transformer des récits individuels en voix collectives. Dans des pièces qui traversent les répertoires – de la variété à l’opéra – l’artiste travaille avec des performeurs aussi bien professionnels qu’amateurs. Leur chant prend alors la forme d’un événement collectif et affectif, qui célèbre la polyphonie, l’écoute attentive et l’expression individuelle. En déjouant les codes de la tradition musicale occidentale, ses oeuvres invitent à reconsidérer les constructions sociales et à repenser la place de l’individu au sein de la communauté.

Deimantas Narkevičius est né en 1964 à Utena en Lituanie. Il vit et travaille à Vilnius en Lituanie. Toute l’oeuvre vidéo de Deimantas Narkevičius explore l’Histoire de l’Europe post-soviétique à partir d’un point de vue subjectif. Adoptant souvent l’esthétique et les techniques du cinéma documentaire, l’artiste utilise des interviews, des images d’archives et des voix off pour examiner les relations entre souvenirs personnels et évènements politiques. Ses travaux rendent toutefois compte de l’impossibilité d’adopter un regard objectif sur les évènements et la complexité de la mémoire. S’ils évoquent toujours sa Lituanie natale, ses films trouvent une résonance plus large en tant qu’études poétiques et politiques de vies ordinaires vécues à l’époque de grands bouleversements.

Anastasia Sosunova est née en 1993 à Ignalina en Lituanie. Elle vit et travaille à Vilnius. Le travail d’Anastasia Sosunova se nourrit d’histoires personnelles et de leur enchevêtrement dans des structures culturelles, économiques et spirituelles plus larges. Elle explore notamment les liens autour desquels les communautés se forgent. Grâce à un processus de distorsion mêlant anciennes mythologies, entités hybrides et société de surveillance, elle crée des formes alternatives de “folklore contemporain”. Jouant des notions de foyers et d’appartenance, ces derniers questionnent l’existence et la coexistence tout en développant un point de vue critique sur les structures de pouvoirs et la psychologie collective.