Date(s)
13 septembre 2024
au 13 octobre 2024
Lieu
Mulhouse
Chapelle Saint-Jean, 19 Grand Rue, 68100 Mulhouse
Disciplines
Dans notre époque marquée par de sombres perspectives écologiques, les stratégies artistiques développées par Andrej Polukord et Léa Habourdin provoquent nos imaginaires et nous incitent à inventer de nouveaux rapports avec la nature.
Polukord passe par la performance et la photographie pour dénoncer les phénomènes de déforestation massive et se moque de l’humain qui détruit les arbres en les transformant en piédestaux de monuments érigés à sa gloire. Habourdin revient sur les découvertes d’un chanoine-botaniste du XVIIIe siècle pour réfléchir au devenir des dunes et des forêts de Nida.
L’exposition réunit deux artistes dont les œuvres se concentrent essentiellement sur les forêts et de leur devenir. Andrej Polukord se met périlleusement en scène au sommet de troncs d’arbres abandonnés par les exploitants et les braconniers responsables des déforestations massives en cours dans son pays. Pris au moyen format, ses portraits le montrent perché tel une statue à la fois héroïque et ridicule, dénonçant dans un geste humoristique et mordant l’homme sacrifiant la nature pour sa propre satisfaction. Il œuvre à l’intersection de la photographie, de la performance et du ready made. Jouant avec les thèmes de la glorification et du sacrifice, les œuvres de Polukord résonneront avec l’environnement particulier de la chapelle Saint-Jean. Ces œuvres dialogueront avec celles de l’artiste française Léa Habourdin qui entretient depuis longtemps un rapport particulier avec la Lituanie où elle s’est rendue à plusieurs reprises. Le travail présenté est le résultat d’une résidence à Nida, réalisée au printemps 2024. Inspiré par les recherches des frères Desbiey sur la fixation des dunes (vers 1760-1774), il prend la forme de photographies réalisées dans les dunes de l’isthme de Courlande et les forêts attenantes et tirées à l’aide de pigments naturels d’immortelles (plantes caractéristiques des paysages de dunes). Leur caractère fragile reflète la situation de notre nature, amenée à disparaître sous nos yeux. La BPM et MAC, deux associations engagées dans le champs de la photo et de l’art contemporain se sont associés pour inviter la commissaire Sonia Voss. Sonia Voss a rencontré pour la première fois le travail d’Andrej Polukord lors du symposium de Nida de 2021, auquel elle a été invitée par Vilma Samulionytė de l’Union des photographes de Lituanie
Crédits photos : ©David Laurent ©Romy Alizée
BPM (Biennale de la Photographie de Mulhouse), MAC (Mulhouse Art Contemporain), Union des photographes de Lituanie
Andrej Polukord
Léa Habourdin